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Tauxigny

Le Louroux

On raconte qu’autrefois un loup énorme, ressemblant au diable lui-même, entrait jusque dans les huttes de la commune, tuant femmes et jeunes filles, s’emparant des enfants qu’il dévorait. Les habitants sollicitèrent alors un ermite nommé Martin. Celui-ci se mit en prière, entouré des villageois. Au matin, après une tempête, le ciel se dégagea ; les hommes, sidérés, virent que l’étendue de l’ancienne forêt était submergée; au centre, dans la brume, ils crurent voir comme un renflement étrange. Quelques paysans eurent tôt fait de monter sur un radeau pour s’y rendre. Ce qu’ils découvrirent les stupéfia : le loup roux était mort, tué par un éclair aveuglant. Pour marquer ce souvenir, les hommes nommèrent cette étendue d’eau : « l’étang du Loup roux ». Un village se construisit sur ses bords, on le nomma « Le Louroux ». A la suite d’une mauvaise traduction de « La Vie de saint Martin » de Sulpice Sévère, on a longtemps considéré que c’était au bois Saint-Martin du Louroux que saint Martin avait fait abattre un pin vénéré ; cela se passait en fait à Levroux, dans l’Indre.


A VOIR
Ancienne ferme prieurale
Dès le Moyen-Age, l’histoire du Louroux se confond avec celle de son prieuré. Le prieuré forme alors une châtellenie appartenant à l’abbaye de Marmoutier, avec droit de justice, haute, moyenne et basse. Vers 1220, Hugues des Roches, abbé de Marmoutier, bâtit un château fortifié entouré de douves, qui fut remplacé au 15e siècle par le logis actuel. Il ne reste que les douves et quelques traces de murs, ainsi qu’une ancienne tour de la forteresse abbatiale.

Église Saint-Sulpice (12e et 17e siècles)

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Tauxigny

Au début du Moyen-Age, la terre de Tauxigny appartenait aux chanoines de Saint-Martin-de Tours. À la fin du 8e siècle, Alcuin donna Tauxigny aux bénédictins de Cormery.


A VOIR
Église Saint-Martin
C’est en 998 que Thibault, abbé de Cormery, fit édifier une première église, remplacée au 12e siècle par un édifice roman dont il ne subsiste qu’une partie : le clocher et le transept. L’église, placée sous le patronage de saint Martin, a été inscrite à l’Inventaire en 1926. On y trouve deux vitraux de Lobin, l’un représentant la charité de saint Martin, l’autre saint Martin évêque, ainsi qu’une statue de saint Martin évêque.