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Saint-Patrice

Le nom de la commune est apparu pour la première fois dans les textes dès 920, dans un diplôme de Charles le Simple, sous la forme de Patricius. Ce nom, d’origine gallo-romaine, a été ensuite christianisé grâce au patronage de saint Patrice. En 1032, l’église de Saint-Patrice fut donnée par le seigneur du lieu à l’abbaye de Noyers, ainsi qu’une certaine étendue de terre, à charge pour elle d’y « créer un bourg ». Les deux tiers du territoire communal sont situés sur le plateau qui domine (point culminant 114 m) la rive nord de la Loire.

Dans une Vita de saint Patrick, rédigée au VIIe siècle, le saint se serait rendu à Tours chercher la consécration de saint Martin. La rencontre de Martin et de Patrick est fort peu vraisemblable, mais le prestige de l’Abbaye de Marmoutier et de ses fondations était tel que les Irlandais avaient besoin d’y rattacher leur propre « patron ». Ajoutons que la route de l’Irlande vers Rome passait par Tours au VIIe siècle.


Traditions tourangelles
Non loin de Langeais, dont l’église a été fondée par Martin lui-même, se profile la commune de Saint-Patrice, au pied du coteau où alternent la vigne et le chêne. La primitive église Saint-Patrice, située un peu à l’est du château de Rochecotte, est désaffectée mais encore très belle. Une autre église a été rebâtie au cœur du village. Une tradition locale veut que le futur apôtre de l’Irlande, en venant à Marmoutier, se soit arrêté sur les bords de la Loire, en un lieu qui prit le nom de Saint-Patrice. C’était au milieu des rigueurs de l’hiver. Pendant que le saint se reposait près d’une haie, une épine noire fleurit aussitôt miraculeusement au-dessus de sa tête.Les habitants du bourgde Saint-Patrice montrent toujours l’arbuste merveilleux qui, par un phénomène inexpliqué, continuerait à fleurir chaque hiver, en souvenir, disent-ils, du premier prodige et du passage de saint Patrice.

Cependant, la tradition locale attribue aussi la floraison de l’épine noire en décembre à saint Martin. En effet, selon la légende, saint Martin, s’en revenant de Chinon, après avoir traversé la Loire, se reposa à la lisière de la forêt de Saint-Patrice. Depuis, un buisson d’épines noires fleurit chaque année à Noël. Selon Jacques-Marie Rougé, les habitants du pays disent qu’« on envoie au Pape une fleur de l’épine miraculeuse cachée dans une pomme de terre afin qu’elle ne se fane pas ». C’est à l’abbaye de Marmoutier que le souvenir de saint Patrick est le plus vivace. Aujourd’hui encore, près des grottes, on montre, au bas d’un escalier rustique, une cellule taillée dans le roc avec une statue de saint Patrice.


A VOIR
Château de Rochecotte ( http://www.chateau-de-rochecotte.fr/)