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Lerné




Le nom de Lerné est familier au lecteur de François Rabelais qui se souvient du « grand débat entre les fouaciers de Lerné et les bergers de Seuilly dont furent faites grosses guerres ». C’est à Lerné que Rabelais situe le Capitoly, château du roi Picrochole, et c’est de Lerné que part son armée dont la seule avant-garde compte « seize mille quatorze arquebusiers et trente mille et onze aventuriers » pour attaquer l’armée du débonnaire Grandgousier, Seigneur de Seuilly.

On pense qu’au Moyenâge, la bourgade de Lerné était ceinturée de châteaux. A l’est, le château de Cessigny (XVe siècle), dont on voit encore se dresser la tour octogonale à l’entrée du bourg. A l’ouest, le château de Chavigny, dont il reste de très beaux communs bâtis vers 1635, la porte dite de « Beauregard » et le pavillon d’angle nord-ouest où se trouve une Chapelle, classée Monument historique. Au centre du bourg subsiste le château de Maulévrier dont l’origine remonte au XIe siècle. Le corps de logis actuel du XVIe siècle recouvre d’importantes caves réparties sur trois niveaux.


A VOIR
Avec ses deux statues de saint Martin, Lerné est devenue la capitale des statues de saint Martin en Indre-et-Loire !

Statues de saint Martin
Installée dans les jardins de l’ancien presbytère, devenus un terrain de tennis, la nouvelle statue Saint-Martin pèse onze tonnes et est haute de quatre mètres. Elle a été érigée en 1996, pour le 1 600e anniversaire de la mort de saint Martin (397). Elle domine l’entrée du bourg. En 1855, la commune avait érigé une première statue géante à son saint patron. Ayant été décapitée par un violent orage, le 6 août 1931, elle fut remplacée par une autre, en fonte. Victime elle aussi des outrages du temps, celle-ci a été entièrement restaurée, et installée le 8 novembre 2005 dans l’Allée des Marronniers, sur le chemin de l’Été de la Saint Martin. En traversant les bois de Lerné, on passe au lieu-dit «La Coupe à Martin».

Église Saint-Martin
Elle fut bâtie à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, et remaniée au XVIe siècle. L’église possède une statue d’un Saint évêque (statue en bois du XVIIe siècle, classée Monument historique) ; un vitrail de Saint Martin, évêque de Tours, et une bannière avec au recto, la charité de Saint-Martin et au verso, la Vierge Marie.

Le Mûrier de saint Martin (disparu)
L’allée couverte dite «La Pierre-Folle» est un dolmen contre lequel saint Martin aurait, selon la légende, posé son bâton pour se reposer. Celui-ci se mit à pousser et devint un mûrier, vénéré par les habitants.