L’origine du nom de Véretz est incertaine, il pourrait provenir du mot celtique Gwarez(refuge au bord de la rivière), de Gwetaerez (verrerie), ou encore de Gwere (lieu élevé au bord de l’eau).
Situé au bord du Cher, Véretz a un tiers de sa superficie dans la vallée, à une altitude de50 m. Le reste se situe sur le coteau qui s’élève jusqu’à environ 90 m. Dès l’époque romaine, une exploitation agricole, détruite vers le IV e siècle, avait défriché le plateau. Pendant la guerre de Cent Ans, le roi d’Angleterre renonça à la Touraine (1360) à condition de conserver une douzaine de places-fortes, dont Véretz. Au prix d’une énorme rançon, les habitants obtinrent le retrait de l’occupant, et le fort de Véretz fut démantelé afin qu’il ne puisse plus servir à l’ennemi.
A VOIR
Église Notre-Dame (XIIe et XVe siècles)
De l’église romane du XIIe siècle, il ne subsiste que la base trapue du clocher. L’église actuelle fut consacrée en 1519, le caveau du baron Jean de la Barre, commanditaire de sa construction, a été placé dans le cœur de l’église face à l’autel. Elle se compose d’un transept saillant et d’un chœur de 2 travées. La chapelle seigneuriale formant tribune qui surplombe la nef ogivale est ornée de fresques datant de la même époque. Subsistent aussi quatre vitraux datant du XIXe siècle signés du maître verrier Lobin ainsi que 3 statues du XVIIe siècle. On y trouve un groupe sculpté représentant la charité de saint Martin.En 1942, l’archevêque de Tours, Monseigneur Gaillard, envoya durant 4 ans un jeune prêtre malade, l’abbé Jacques Sadoux, aux cures d’Azay-sur-Cher (qui dépendait du chapitre de Saint-Martin avant la Révolution) et de Véretz. Pendant la guerre, l’abbé Sadoux aida des fuyards de toutes opinions et de toutes confessions à passer la ligne de démarcation toute proche de la commune, parfois par le biais de processions et de cérémonies. En 1946, l’abbé Sadoux, âgé de 37 ans, fut nommé chanoine honoraire et recteur de la Basilique Saint-Martin-de-Tours. Il y resta 40 longues années, au cours desquelles il se dépensa sans compter pour saint Martin, encourageant chercheurs, historiens, hommes d’Église…à mettre en valeur l’héritage martinien.
Château de Véretz
Château- fort au Moyen-âge, transformé par Pierre Forget, conseiller de Henri II, en résidence fastueuse à la Renaissance. Le château s’enrichit au XVe siècle d’une ferme avec sa grange, au XVIe siècle d’une glacière pour les produits frais et au XVIIIe siècle d’écuries à étages mansardées. A la Révolution, l’édifice fut démantelé avant d’être reconstruit en 1836. On compte parmi ses hôtes célèbres la Princesse de Conti (XVIIIe), Hortense Mancini, nièce de Mazarin, et Madame de Sévigné célèbre épistolière du XVIIe siècle….
La Fontaine Bacchus
Œuvre du sculpteur Vaughelmod pour Bacchus et son tonneau, et du maçon Bienvault pour le bassin, elle a été érigée en 1672.
Paul-Louis Courier (1772-1825), le plus grand pamphlétaire de la langue française et un des meilleurs hellénistes de son temps, a vécu à Véretz dans sa propriété de la Chavonnière de 1814 à 1825.