Les premières traces d’occupation humaine remontent à l’âge du fer, mais la fondation de la cité Lugdunum (colline de la lumière ou colline des corbeaux) par un légat romain eut lieu en 43 avant J.C. Elle devint rapidement, de par la volonté impériale, la capitale politique, économique, militaire et religieuse des Trois-Gaules. A la croisée du Rhône et de la Saône, Lugdunum se développa sur la colline de Fourvière où furent construits forum, théâtre, temple de Cybèle, Odéon et thermes. Son territoire s’étendait aussi sur la Croix-Rousse et sur la Presqu’île actuelle. La cité se trouvait au carrefour des grandes voies romaines de l’Occident et était approvisionnée en eau par 4 aqueducs. La Capitale des Gaules était une ville d’art : céramistes, bronziers, verriers lyonnais étaient réputés dans tout l’Empire. Elle devint le berceau du christianisme en Gaule et connut ses premiers Martyrs en 177, avec le supplice de Sainte-Blandine, ce qui marqua le début de son déclin. Sa prééminence dura 3 siècles, mais ne survécut pas à la décadence romaine. Une longue période de bouleversements s’abattit sur la ville jusqu’à ce que l’église lui redonne un second souffle en la déclarant siège du Primat des Gaules au XIe siècle.
Sa prospérité ne cessa alors de croître pour atteindre son apogée à la Renaissance. Dès la fin du XVe siècle, la création de grandes foires et le développement de la banque attirèrent à Lyon les commerçants de l’Europe entière, puis l’élite mondaine, intellectuelle et artistique. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la soierie lyonnaise rayonnait dans le monde entier. Lyon se développa géographiquement et s’équipa d’hôpitaux, de places et d’édifices de qualité. Malgré les ravages de la Révolution de 1789, elle poursuivit son expansion sous le second Empire. Lyon devint une cité industrielle. Malgré les révoltes des Canuts (ouvriers en soie) qui assombrirent la période, la ville retrouva sa puissance. Préfecture de la région Rhône-Alpes, c’est aujourd’hui la troisième ville de France (1 800.000 habitants). On y trouve de nombreuses industries pétrochimiques, des secteurs d’activité de haute technologie. Lyon est également la deuxième ville étudiante de France, avec trois universités et de nombreuses écoles d’ingénieurs. Enfin, la ville a conservé un patrimoine architectural important allant de l’époque romaine au XXe siècle et, à ce titre, est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.
A VOIR
Basilique Saint-Martin d’Ainay
Un monument exceptionnel au sud de Lyon, entre Rhône et Saône, original par son transept et sa coupole, par son clocher-porche doublé d’une tour-lanterne à l’est et surtout par la double colonnade de sa nef, qui rappelle les basiliques paléochrétiennes.
Construit à la fin du XIe siècle sur la presqu’île lyonnaise à l’instigation de l’abbé Gaucerand, cet ancien monastère bénédictin fut élevé au rang d’abbaye, placé sous le vocable de saint Martin et consacré par le pape Pascal II en 1107. A cette époque, l’abbatiale se trouvait dans une île de sable et de verdure; aujourd’hui, elle est enserrée de toute part de constructions modernes. C’est l’une des rares églises romanes conservées à Lyon. Au XIIIe siècle, sous le règne de saint Louis, lors du premier concile de Lyon, réuni par le pape Innocent IV pour excommunier l’empereur Frédéric II, le Pape reconnut à l’abbaye la prééminence sur 71 églises, abbayes et prieurés de la Bourgogne à la Provence. L’abbaye d’Ainay devint alors l’une des plus puissantes du royaume de France. À la Renaissance, le monastère possédait un port, son abbé habitait un palais et les moines disposaient d’importants bâtiments, de cloîtres, d’un jardin et d’une vigne. En 1562, pendant les guerres de religion, une partie des bâtiments furent détruits. En 1600, Henri IV séjourna à l’abbaye à l’occasion de son mariage avec Marie de Médicis qui eut lieu à la cathédrale de Lyon. Louis XIII y passa quatre fois avec son ministre Richelieu, puis Louis XIV quelques années plus tard. La Révolution lui fut fatale : palais des abbés rasé, bâtiments et terres vendues, église transformée en grenier.
Gare SNCF
La ville de Lyon est desservie par deux gares : Lyon Perrache, la plus ancienne, et Lyon Part-Dieu, la principale gare TGV.