Fontgombault





L’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault est connue de part le monde. C’est un lieu essentiellement consacré au recueillement. Son hôtellerie monastique est très fréquentée par les personnes désireuses d’y faire retraite. Elle regroupe actuellement près de 60 moines Bénédictins qui développent diverses activités. Sur le plan matériel, les moines ont pris en main l’exploitation de leur domaine rural. Ils possèdent des terres pour l’élevage, l’agriculture et des vignes.

L’Abbaye Notre Dame, construite sur la rive droite de la Creuse, fut fondée en 1091 par Pierre de l’Étoile et ses compagnons ermites, qui avaient vécu jusque là dans les grottes de la rive gauche, auprès de la fontaine de Gombaud. Aux 12 ème et 13 ème siècles, l’Abbaye se développe considérablement avec la fondation d’une vingtaine de pieurés. Au 15ème siècle, les abbés de Fontgombault contribuent avec les Abbayes de Saint-Cyran et de Méobecq au développement de la pisciculture en Brenne par la création de nombreux étangs. Pillée et dévastée par les Calvinistes en 1569, l’Abbaye est restaurée à la fin du siècle suivant par le grand Prieur Dom Andrieu. En 1741, la communauté des Bénédictins, réduite à cinq membres, est remplacée par des Lazaristes, qui fondent un séminaire et missionnent dans la région.


En 1791, lors de la révolution française, l’Abbaye fut en partie démolie puis vendue comme « bien national ». Les emblèmes féodaux sont détruits. Il ne reste plus que le cloître et quelques assises qui avaient porté les arcs. L’Abbaye appartiendra ensuite à trois familles avant d’être rachetée par les moines Trappistes en 1849. Aidés par une colonie agricole, ils défrichent également une grande partie des terres du monastère et reprennent en main le domaine. Afin de remonter les finances de l’Abbaye, les Trappistes créèrent en 1899 une distillerie de kirsch.

En 1904, les lois anti-congréganistes obligent les moines Trappistes à s’exiler aux États-Unis où ils construisirent un monastère. En 1905, Louis Bonjean, avocat à la cours d’appel de Paris, racheta la demeure monastique et ses dépendances pour la sauver d’une nouvelle destruction. Dès son arrivée à Fontgombault, Louis Bonjean améliora les conditions de vie des ouvriers, créa une fabrique de boutons, un journal ainsi qu’une école… Il mourut en octobre 1914 suite à ses blessures de guerre.

De 1914 à 1918, les bâtiments furent aménagés en hôpital militaire pour les blessés de l’armée Belges. 
De 1919 à 1948, c’est un séminaire inter diocésain pour vocations tardives qui s’établit dans une partie des bâtiments. Pendant trente ans, le séminaire Saint-Martin de Fontgombault forma des prêtres pour plusieurs diocèses. L’enseignement intensif et qualitatif lui permit d’obtenir une excellente réputation. Cependant, après la deuxième guerre mondiale, des établissements similaires ayant été créés, l’effectif des élèves a progressivement chuté et le séminaire a été obligé de fermer ses portes.

En 1948, l’Abbaye redevint bénédictine avec l’installation de 22 moines venus de l’Abbaye de Solesmes. Le monastère devint prieuré en 1950. Les travaux de restauration de l’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault se poursuivirent avec l’achèvement de l’aumônerie, la restauration de la sacristie et du réfectoire, le remplacement de la verrière (du grand pignon occidental) dans l’église abbatiale et enfin la construction d’un grand orgue.