Col du Petit-Saint-Bernard



Le Col du Petit-Saint-Bernard (altitude 2.188 m) est un col alpin qui sépare la Tarentaise, c’est-à-dire la vallée de l’Isère, de la vallée d’Aoste. Fréquenté depuis la plus Haute Antiquité, l’armée d’Hannibal pourrait l’avoir emprunté en 218 av. J.-C. pour traverser les Alpes vers la plaine du Pô. Puis, en 45 av. J.C., les romains construisirent sur ordre de Jules César une voie romaine reliant Milan à Vienne, nommée Alpis Graia, ainsi qu’une mansio, relais destiné à héberger les voyageurs et à leur fournir des chevaux frais. Les Romains auraient également édifié un temple dédié à Jupiter, appelé Mont Joux, et une colonne dédiée au même Dieu, la colonne Joux. Dès cette époque, les communications ordinaires entre la Gaule et l’Italie avaient lieu par le Grand et le Petit-Saint-Bernard.

C’est lors de son voyage vers la Pannonie (actuelle Hongrie) pour retrouver ses parents, vers 355, que saint Martin aurait emprunté la voie du Mont Joux (Col du Petit-Saint-Bernard), reliant Moutiers à la Vallée d’Aoste et à Milan. Sur le chemin descendant du Petit-Saint-Bernard à Aoste, on traverse la commune de Pont-Saint-Martin où se trouve un pont romain que saint Martin emprunta peut-être. Sur l’autre versant, dans la vallée de la Tarentaise, on trouve également plusieurs églises, chapelles et cours d’eau (à Aime, Moûtiers…), qui doivent également leur nom au trajet suivi par saint Martin.


A VOIR
Hospice du Col du Petit-Saint-Bernard 
Au dixième siècle, Bernard de Menthon (patron des alpinistes), y fonda un hospice destiné à assurer la protection des pèlerins contre les brigands et la rudesse du climat, qui devint un centre de secours pour tous en montagne. Il marquait la frontière entre la Savoie et la Vallée d’Aoste. Jusqu’au début du XXe siècle, l’hospice offrait gîte et couvert à tous. Lors de l’annexion définitive de la Savoie en 1860, Napoléon III autorisa l’Italie nouvelle à repousser la frontière jusqu’au-delà de l’hospice, et fit ensuite construire la route devenue aujourd’hui RN 90. Détruit, bombardé, l’hospice, rénové, propose aujourd’hui un relais informations service et de nombreuses expositions sur son histoire, le potentiel archéologique et la climatologie du Col. L’ancien hospice est en cours de réhabilitation et devrait devenir un gîte d’étape.

Jardin alpin de la Chanousia 
Jardin alpin créé par l’abbé Chanoux, directeur de l’Hospice de 1860 à 1909, passionné de botanique, la Chanousia compte 1200 variétés différentes de plantes et fleurs de montagne.