Cinais




Ancien fief appartenant à l’Abbaye de Seuilly, la commune, citée dés le XIIIe siècle dans le Cartulaire de l’Archevêché de Tours, ne porte son nom que depuis le début du XXe siècle. Le territoire de Cinais est composé de trois entités bien distinctes du nord au sud: des bords de Vienne jusqu’au pied du plateau, se détache la plaine alluviale de la rivière, vouée à l’élevage des vaches et des oies (dont on retrouve l’existence dès le XVe siècle, lorsque Rabelais parle des « Oies de Pontilles »). Le plateau, avec en son point culminant à 110 mètres, le Camp des Romains, compte au moins 25 essences de bruyères. Enfin, le versant sud du plateau abrite le village où les maisons ont été creusées suffisamment haut dans le coteau afin de ne pas empiéter sur les parcelles cultivables.


A VOIR
Église Saint-Hilaire
L’église porte le nom de saint Hilaire, le formateur de saint Martin. Après avoir quitté l’armée, Martin se rendit à Poitiers et séjourna pendant longtemps auprès de saint Hilaire, évêque de cette ville. L’église actuelle date de 1860. La première église, qui se situait près du cimetière, était dédiée à saint Martin.

Pas de saint Martin et Siège de saint Martin
Dans le « Camps des Romains », vaste plateau parsemé de blocs de pierre qui domine le bourg à quelques kilomètres à l’ouest de Chinon, et qui est en réalité une enceinte d’époque gauloise, se dressent deux blocs de pierre qui ont été christianisés. Une légende se rattache à ces deux cailloux : « Saint Martin ayant achevé la construction de l’église de Cinais, monta sur le camp d’où l’on découvre la vallée de la Vienne sur une grande profondeur. De cet endroit, montant sur un caillou, il lança son «têtu» de maçon en disant : Là où mon têtu tombera, je bâtirai ma nouvelle église ». L’outil tomba à Candes… Le caillou garda l’empreinte de son pied. Le saint alla ensuite s’asseoir sur un bloc voisin : ce dernier prit la forme d’un fauteuil confortable. 

Telle est la légende des cailloux dits « le Pas de saint Martin » et « le Siège de saint Martin », racontée par les habitants du pays.